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Samuel Laloum, chef de projet data et IA au sein du DataLab du Crédit Agricole

Innovation

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Samuel Laloum, chef de projet data et IA au sein du DataLab Groupe Crédit Agricole. DR

Dans cet entretien, il nous livre son regard sur les nouvelles technologies et aborde ses différentes missions.

Samuel, pour introduire notre interview, j’ai envie de vous poser la question suivante : à quel métier rêviez-vous enfant ?

Samuel Laloum : Enfant, j’avais de nombreux rêves, certains réalistes et d’autres plus fantaisistes. De par l’éducation que j’ai reçue, j’ai toujours eu à cœur d’agir en faveur de la planète et de l’humain, des valeurs que je continue de porter. Au fil du temps et de mon parcours scolaire, j’ai développé un intérêt particulier pour deux domaines d’activités passionnants : la finance et les nouvelles technologies. Issu d’une famille d’entrepreneurs, j’ai toujours baigné dans le monde de la finance et j’ai également grandi avec les nouvelles technologies : Internet, les ordinateurs, les jeux vidéo, etc., car je fais partie de cette génération dite des « millennals ». Donc pour répondre plus précisément à votre question, je dirais qu’enfant je souhaitais devenir dirigeant pour le coté plus réaliste, et pour le côté plus fun ayant toujours une profonde fascination pour le sport automobile, j’aurais adoré être pilote automobile.

Comment devient-on chef de projet data et intelligence artificielle ?

S.L : Diplômé d’une école de commerce parisienne, j’ai par la suite intégré un grand groupe bancaire français avant de rejoindre les rangs du consulting. J’ai notamment travaillé sur les grands enjeux d’innovation et de transformation digitale qui ont occupé tous les acteurs de la banque finance, finance et assurance ces dix dernières années, que ce soit sur la définition de stratégies ou la mise en place de nouvelles technologies comme l’automatisation des processus métier (RPA) ou encore l’intelligence artificielle (IA). Finalement, devenir chef de projet data et intelligence artificielle au sein du DataLab groupe Crédit Agricole était une suite logique.

Samuel, vous êtes donc chef de projet data et intelligence artificielle chez Crédit Agricole SA, concrètement qu’est-ce que cela signifie ? Quelles sont vos principales missions ?

S.L. : Elles consistent à gérer des projets en lien avec les données et l’intelligence artificielle avec nos différents partenaires en interne : filiales ou entités du groupe Crédit Agricole. J’anime également la filière métier Data et IA au sein du Groupe. C’est-à-dire que je fais de l’acculturation, du conseil, de l’idéation, de la formation et du partage d’expériences en organisant des évènements visant à assurer une montée en puissance collective sur ces différents sujets. C’est un travail collectif mené avec nos collègues data scientist et data ingénieurs.

Comment votre équipe travaille-t-elle avec les données et l’intelligence artificielle pour soutenir les activités du groupe Crédit Agricole ? Pouvez-vous nous partager un exemple concret ?

S.L : Il est important de rappeler, car c’est le nerf de la guerre, qu’on se doit de respecter un certain nombre de prérequis comme le respect de la protection des données via l’application du RGPD et des normes groupe Crédit Agricole, qu’elles soient de conformité et de sécurité. Au sein du groupe Crédit Agricole, nous validons juridiquement, en interne, la faisabilité d’un projet data et IA. On ne peut pas se lancer tête baissée. Pour vous donner un exemple très concret, nous avons développé avec plusieurs de nos partenaires, dans le Groupe, des solutions d’IA qui permettent de reconnaître et d’extraire des informations dans des documents transmis par nos clients sur de nombreux cas d’usages.

Fin mai, l’AI Factory Group, créée au sein du DataLab afin d’accélérer la transformation digitale du Groupe, a lancé une nouvelle offre afin d’aider les entités à répondre aux exigences réglementaires et aux attentes sociétales en lien avec l’Intelligence artificielle. Pourquoi est-il essentiel d’accompagner les entreprises dans cette transformation digitale ?

S.L : Nous sommes à l’aube d’une future réglementation européenne sur l’intelligence artificielle : l’Artificial Intelligence Act prévue pour 2024. Au DataLab Groupe on s’est déjà mis en ordre de marche sur ces sujets afin d’être prêts à temps. On a donc lancé cette offre, via notre AI Factory Group, pour accompagner les entités et filiales du groupe Crédit Agricole vers cette conformité qui permettra notamment de développer des IA plus respectueuses de l’humain, de la société et de l’environnement. Ce sont les enjeux de demain.

« Il faut faire preuve de pédagogie et acculturer tout le monde à cette révolution digitale. Il faut faire confiance à la fois au groupe Crédit Agricole, à nos clients, à notre société et aux instances réglementaires sur ces sujets. »

La révolution digitale et l’essor de l’IA viennent accélérer les transformations. Selon vous, faut-il en avoir peur ?

S.L : Je ne pense pas, et honnêtement je ne fais pas partie de ceux qui s’alarment, cependant je comprends les questionnements autour de ces sujets. Selon moi, il faut faire preuve de pédagogie et acculturer tout le monde à cette révolution digitale. Il faut faire confiance à la fois au groupe Crédit Agricole, à nos clients, à notre société et aux instances réglementaires sur ces sujets. Ces innovations de rupture ont permis aux entreprises d’être plus compétitives. Prenons l’exemple des sociétés de VTC, elles ont su répondre à un nouveau besoin et ont révolutionner les modes de consommation. L’expérience utilisateur est simplifiée. Grâce à ces évolutions, la société a vu naître de nouveaux modèles économiques mais aussi et surtout des « game changers ». Concernant l’IA, on suit la même dynamique de transformation. Aujourd’hui, elle permet par exemple de traiter plus rapidement des documents et des emails. On diminue ainsi les temps de réponse et, par la même occasion, le taux d’irritants.

L’année 2023 a été marquée par l’arrivée de ChatGPT, un modèle de langage entraîné par OpenAI capable de générer du texte à la demande en utilisant une intelligence artificielle de pointe. Quel est votre regard sur le sujet ?

S.L : C’est vrai qu’il y a de nombreuses interrogations autour de l’intelligence artificielle et plus particulièrement autour des IA génératives comme ChatGPT ou comme Google Bard, mais il en existe beaucoup d‘autres notamment en open source. On parle de révolution car le champ des possibles est immense grâce à ces outils. Cependant, il faut rester vigilant et faire attention à leur utilisation et mesurer les impacts que cela pourrait avoir sur nos métiers, sur nos clients et sur la société. ChatGPT pose actuellement de nombreuses questions. On pense d’abord à la protection des données introduites dans les versions publiques de ChatGPT ou des doutes existent sur le respect du RGPD.  Quid également des exigences de transparence et de maitrise de la future réglementation européenne sur l’IA (AI Act) mais également de la maîtrise de l’empreinte carbone, du non-respect des droits d’auteur ou encore des risques de réputation par exemple sur les conditions de sous-traitance d’OpenAI. Au Crédit Agricole, nous travaillons en interne sur la possibilité d’utiliser ce type d’IA générative afin d’être toujours plus compétitifs et de servir au mieux les besoins de nos clients et de la société.

Du 14 au 17 juin aura lieu la 7e édition de VivaTech, événement majeur dans le domaine de l’innovation et de la technologie. Y participerez-vous ?

S.L : Oui, tout à fait, nous serons présents en équipe avec le DataLab Groupe et également avec d’autres entités et filiales afin de parler, en force, de nos activités au sein du groupe Crédit Agricole. On pourra échanger via les différentes tables rondes ou directement sur nos stands. N’hésitez pas à venir nous rencontrer !

Justement pour conclure cette interview Samuel, j’ai demandé à ChatGPT de me proposer une dernière question à vous poser et voici sa réponse. Si vous pouviez utiliser l’intelligence artificielle pour accomplir une tâche quotidienne pour vous, quelle serait-elle et pourquoi ?

S.L : Ah voilà une excellente question ! Honnêtement, je crois que j’utiliserais l’intelligence artificielle pour organiser mon agenda en m’aidant à planifier intelligemment toutes mes réunions tout en respectant les mesures de sécurité et de confidentialité. Alors, est-ce un nouveau défi à relever ? Affaire à suivre !

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