Malgré la crise, Navtis accélère son développement

Pendant la tempête sanitaire, le bateau Navtis garde le cap. Filer la métaphore maritime pour parler de l’aventure industrielle de cette entreprise née à Brest paraît évident. « Mais c’est réducteur, objecte Wendy Pivain-Delacour, directrice générale. Navtis, c’est un savoir-faire décliné pour le naval, le nucléaire, le pétrole, le gaz ou encore les énergies marines renouvelables. »

Aujourd’hui Navtis réalise 33 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 30 % à l’international. Outre le site historique de Brest, l’entreprise s’est aussi déployée sur Cherbourg et Saint-Nazaire. « Nous jouons la carte de la maîtrise d’œuvre globale pour pouvoir mener de plus gros chantiers. C’est un moyen de nous développer, de nous diversifier et de sécuriser notre activité. »

Maintenir les compétences à jour et fidéliser les salariés est un autre défi à relever pour Navtis. « Les métiers de la métallurgie ont du mal à recruter. Nous avons renforcé notre service ressources humaines pour capter les futurs talents, jeunes et moins jeunes. Il y existe un vivier insuffisamment exploité, notamment concernant les femmes. Ces dernières ont une place bien plus grande à prendre dans des métiers souvent catalogués à tort comme masculins. »

Si la crise de la Covid19 a impacté l’activité de Navtis, l’entreprise ne s’est pas arrêtée pour autant, poursuivant le chiffrage de futurs chantiers et la restructuration d’un certain nombre de fonctions supports. « Nous prévoyons une forte activité en 2021, avec un plan de charge accru d’ici 2025. Nous nous appuyons notamment sur le Crédit Agricole Finistère et le Crédit Agricole Atlantique Vendée, deux partenaires financiers majeurs. Notre relation se caractérise par une forte proximité, que ce soit avec les directions ou les chargés de clientèle. Leur réactivité est un atout pour la réussite de notre développement, dans un monde où tout va vite ».