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La société de conseil en développement pharmaceutique Inits vient de poser la première pierre de son futur site qui abritera à Mauguio, dans l’Hérault, une unité de bioproduction mutualisée dédiée aux biotechnologies. Un projet soutenu par le Crédit Agricole du Languedoc.
L’entreprise de conseil en développement pharmaceutique Inits déploie, prés de Montpellier, une unité de bioproduction, unique en France, où des biotechs pourront y produire elles-mêmes leurs lots pré-cliniques et cliniques de biomédicaments. L’ambition d’Inits est d’offrir aux sociétés de biotech la possibilité de produire elles-mêmes leurs lots précliniques et cliniques, de garder le contrôle de leurs activités, de conserver et de protéger leur savoir-faire sur notre territoire. Ce projet est né du constat que les modèles de sous-traitance classique ne répondent pas aux besoins de toutes les biotechnologies.
Une histoire de plus de dix ans
Fondée en 2013 par Amel Hadri, Inits est une société de conseil spécialisée dans le développement pharmaceutique et le management de la qualité. L’entreprise fournit des services de conseil sur mesure aux sociétés de biotechnologies, couvrant l’ensemble de la chaîne, de la stratégie de développement à la sélection de partenaires, en passant par la gestion des bio production, la stratégie réglementaire, et l’assurance qualité. Il s’agit d’accompagner des biotechs pour amener leurs produits du stade de candidat à celui de médicaments administrables sous essai clinique aux patients.
Un futur bâtiment de 3 200 m²
Cette usine baptisée Inits-SMO (Shared Manufacturing Organisation) marque une évolution majeure de l’activité d’Inits qui ajoute à son cœur de métier l’exploitation d’une unité de bioproduction mutualisée mettant des espaces à disposition pour ses clients. L’idée est que les biotechs procèdent elles-mêmes à la fabrication de leurs lots précliniques et cliniques en leur offrant les installation et l’accompagnement nécessaires. Le futur bâtiment s’étendra sur 3 200 m². Il comprendra une partie pour la production des principes actifs, avec quatre suites qu’Amel Hadri décrit « comme des mini-usines avec leurs propres équipements de production, bureaux et zones de stockage ». Deux de ces quatre suites seront équipées pour permettre des productions en bioréacteurs, une autre sera équipé pour les thérapies cellulaires, et la dernière sera modulaire. Une suite permettre de fabriquer les produits finis stériles. Seront également implantées trois suites de R&D, une suite pour la production secondaire. Des laboratoires de contrôle qualité seront également mis en place. Ce qui permettra au maximum la conduite de neuf projets différents en parallèle. Le bâtiment sera opérationnel début 2026.
Protection du savoir-faire
Un projet décisif pour Amel Hadri car : « Certaines biotechs disposent de technologies particulières ou de procédés innovants. Elles investissent dans des capacités de développement en interne et sont souvent dans l’obligation de transférer leur savoir-faire aux sous-traitants pour fabriquer leurs produits. Le modèle SMO confèrera ainsi aux biotechs une certaine protection de leur savoir-faire. En assurant eux-mêmes la production de leurs principes actifs, les clients pourraient aussi alléger leurs coûts par rapport à la sous-traitance traditionnelle. »
Une opération d’envergure soutenue par le Crédit Agricole du Languedoc
Cette opération d’envergure représente un investissement de 27 millions d’euros, financé en deux volets : l’un portant sur les installations immobilières, et l’autre sur l’exploitation d’Inits SMO. Le Crédit agricole du Languedoc s’est associé pleinement dans ce projet en accompagnant Inits à tous les stades de sa réalisation, au niveau immobilier par un portage du bâtiment avec sa Foncière CAL Patrimoine et un financement de la construction, au niveau du haut de bilan avec Sofilaro et au niveau du financement des aménagements avec son pôle innovation. Si de telles unités de bioproduction existent au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis, Inits SMO sera une première en France, renforçant la souveraineté nationale dans la bioproduction de thérapies innovantes, Il répond à des enjeux majeurs, enjeux de santé et enjeux de souveraineté et contribuera à faire de la région montpelliéraine un pôle mondial d’excellence en santé globale.
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