Ce lundi matin, Marine, lilloise et jeune médecin de 27 ans, fait son premier remplacement au cabinet du Docteur Pinson, à quelques kilomètres d’Amiens, dans la Somme. Ils ont été mis en relation grâce à l’application DocnDoc. Cet outil permet aux médecins en poste, aux centres médicaux et aux collectivités de trouver facilement des confrères remplaçants. A l’initiative de cette application, le docteur Pascale Karila-Cohen, médecin radiologue. « Nous sommes des facilitateurs en quelque sorte. Lors d’un séjour sur la Côte d’Azur, où il pleuvait toute la journée, j’avais cherché à effectuer des remplacements sur place mais je ne connaissais aucun radiologue localement et les réseaux de remplacements sont essentiellement locaux. Je me suis rendue compte qu’il y avait une désorganisation et une inhomogénéité dans les demandes, aucun moyen d’anticiper. Je n’ai pas pu trouver ce que je cherchais. Docndoc est née en 2017 de cette envie d’aider à développer la mise en relation directe des médecins entre eux. »
Hébergée au Village by CA de Paris en 2018 durant deux ans, la start-up, installée à Caen en Normandie, vole aujourd’hui de ses propres ailes. Simple d’utilisation et très bien référencée sur Internet, l’application permet aux médecins de poster une annonce (moyennant un abonnement mensuel de 40 euros) et de recevoir en retour des propositions de candidats disponibles sur la période proposée. Le service est uniquement payant pour le médecin remplacé. « Les collectivités ont la possibilité d’acheter une licence pour les docteurs exerçant dans leur périmètre. Ces derniers peuvent ensuite utiliser l’application de manière illimitée », explique Dr Pascale Karila-Cohen.
Aujourd’hui plus de 10 000 utilisateurs sont présents sur la plateforme, environ 1/3 de médecins remplacés contre 2/3 de médecins remplaçants. Si Docndoc permet de faire « matcher » des emplois du temps, elle encourage aussi la mobilité pérenne. Des fiches à l’effigie des régions sont disponibles via un onglet Tourisme et donne un aperçu des activités à faire dans les territoires concernés. « L’idée étant aussi d’en pérenniser certains pour revitaliser les zones sous dotées », confie le docteur Karila-Cohen. Exercer dans une grande ville n’est plus la panacée. « Avec la crise sanitaire, beaucoup de jeunes médecins ont changé leur regard sur leur métier et sur la vie en général. Ils souhaitent privilégier une qualité de vie au travail, un cadre agréable, une grande maison à la campagne, un jardin… », ajoute-t-elle.
Cet attachement aux territoires et cette conviction de l’intérêt de les revitaliser, docteur Pascale Karila-Cohen les partage avec le Crédit Agricole. Le docteur devrait prochainement travailler, en collaboration avec Uni-médias, le groupe média du Crédit Agricole, à la conception d’un guide à destination des médecins et des conseillers bancaires. Il abordera différentes problématiques, à travers plusieurs chapitres en lien avec la vie d’un médecin : depuis son internat à l’âge de la retraite, en passant par la période de thèse et son installation. L’idée étant d’apporter des informations pratiques, financières et juridiques aux jeunes docteurs et, dans le même temps, d’enrichir et d’améliorer la relation et l’offre bancaire dédiée.
Instance politique du Crédit Agricole, la Fédération nationale du Crédit Agricole est une association loi 1901. Ses adhérents sont les Caisses régionales, représentées par leurs présidents et leurs directeurs généraux.
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