« Si l’on veut rester compétitif, il faut se moderniser en permanence », affirme convaincu Yvon Sarraute. Pour cela, rien ne vaut le partage et la mise en commun du matériel agricole. Depuis une vingtaine d’années, Yvon est président de la Coopérative d’utilisation de matériel agricole (Cuma) de Meauzac-Barry (82). Des investissements pour les vingt adhérents de la structure, il en a connu quelques-uns, une vingtaine au total. Les derniers en date ont été rendus possibles grâce à l’octroi d’une subvention de l’Etat dans le cadre du plan de relance. Une aide est en effet accordée aux agriculteurs souhaitant renouveler ou acheter des équipements au bénéfice de matériels favorisant la transition agro-écologique.
Deux investissements ont été réalisés par la Cuma de Meauzac-Barry. Le premier concerne une machine dédiée au désherbage qui permet de se passer de produits de synthèse. « Il suffit de l’intérêt de quatre ou cinq agriculteurs pour une machine spécifique pour que la Cuma décide d’investir dans un nouvel équipement, qui sera ensuite partagé par le groupe d’investisseur », explique Yvon Sarraute. « Une machine de ce type vaut entre 30 et 50 000 euros, c’est pour ça que l’achat collectif est important. La Cuma nous permet de faire face aux évolutions du métier d’agriculteur », insiste-t-il.
Et ce métier, Yvon Sarraute le connaît bien. Pour cause, le président de la Cuma est aussi producteur de fruits (kiwis, pommes, fraises) et a été également secrétaire général et vice-président de la Fédération nationale des producteurs de fruits. Son exploitation emploie 30 personnes à temps plein pour gérer 70 hectares de maïs semence et un élevage de 700 chèvres laitières. « Nous sommes nombreux mais l’ambiance est familiale », confie-t-il. L’histoire l’est aussi. L’exploitation, organisée sous la forme d’un Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC), est partagée avec son fils, sa belle-fille et ses petits-enfants, sur qui d’ailleurs il compte pour assurer la relève. « Je suis heureux et fier de me dire qu’un jour on leur passera les commandes. On s’apporte mutuellement, en termes d’expérience pour ma part, et de modernité et de nouvelles technologies pour leur part », explique-t-il.
Le deuxième investissement est en cours de réalisation. Il s’agit d’une effeuilleuse qui permet d’alléger les pommiers en feuilles afin de garantir une qualité de récolte supérieure. « Elles sont ainsi plus colorées, plus goûteuses et nous pouvons proposer à nos clients une gamme de premier choix (Gala, Pink Lady…) », garantit le producteur. Ces deux investissements ont été soutenus par l’Etat à hauteur de 50 %, ce qui correspond au maximum de la prise en charge possible. « Comme toujours, le Crédit Agricole Nord Midi Pyrénées a répondu présent. La banque nous a accompagnés pour le montage du dossier et a apporté le complément sous la forme d’un prêt Agilor », conclut-il. Ce soutien va permettre de faire un pas de plus vers une agriculture plus verte.
Instance politique du Crédit Agricole, la Fédération nationale du Crédit Agricole est une association loi 1901. Ses adhérents sont les Caisses régionales, représentées par leurs présidents et leurs directeurs généraux.
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