Après l’effervescence des débuts de la crise sanitaire, comment se portent aujourd’hui les circuits courts ? Quels bénéfices et quelles contraintes pour les agriculteurs ?
Et pour les banquiers ? Quel regard portent-ils sur ce phénomène ? Et comment accompagnent-ils ceux qui se lancent dans l’aventure du court ?
Vente directe à la ferme, marchés de producteurs locaux, drive fermiers, cueillettes, Amap (ces paniers tout prêts, en provenance directe de la ferme, que l’on s’engage à acheter régulièrement).
Apparus à la fin des années 70, les circuits courts se développent à vitesse accrue depuis que la crise de la vache folle et l’urgence climatique nous ont incités à nous poser collectivement la question de la qualité des produits qui constituent la base de notre alimentation. Selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), 6 à 7 % des achats alimentaires en France se sont réalisés via des circuits courts en 2019. Et les chiffres fin 2020 devraient accuser une hausse sensible, conséquence directe de la crise sanitaire qui a poussé les Français à se fournir près de chez eux le temps du confinement.
Chaque année, Diane Bruniaux, expert crédit marché agri au sein du Crédit Agricole Brie Picardie, traite une dizaine de demande de crédits pour des investissements liés à la mise en place d’un circuit court : « Au niveau de notre Caisse, il est encore trop tôt pour savoir si la crise sanitaire a suscité des vocations, remarque-t-elle. Mais depuis quelques années nous constatons des évolutions de fonds et, en particulier, une tendance à la diversification des projets. Par exemple, nous avons accompagné plusieurs installations de distributeurs automatiques de produits de la ferme, des drive fermiers ou encore des ouvertures de magasins de producteurs locaux en zones urbaines. Mais si les modèles varient, un paramètre demeure constant : les projets sont en règle générale mûrement réfléchis par des agriculteurs qui sont au moins aussi motivés par la rencontre et le partage d’expérience que par les perspectives de profits. »
Au-delà des concours financiers, le Crédit Agricole mise sur un accompagnement global destiné à aider les agriculteurs à capter au mieux les flux apportés par ces nouveaux canaux. « Pour cela nous proposons des solutions d’encaissement adaptées aux spécificités de la vente en circuit court, comme la solution Up2pay mobile qui permet d’accepter les paiements par carte, sans contact ou mobiles sur son smartphone, indique Belinda le May, responsable du développement des flux au Crédit Agricole Brie Picardie. Nous avons aussi développé des services centrés sur le marketing et sur Internet, comme le pack e-vitrine, l’offre e-boutique ou, bientôt, la solution Up2Pay fidélité qui permettra de réaliser des campagnes marketing appuyées sur la data paiement ».
Instance politique du Crédit Agricole, la Fédération nationale du Crédit Agricole est une association loi 1901. Ses adhérents sont les Caisses régionales, représentées par leurs présidents et leurs directeurs généraux.
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