La Villa Ephrussi de Rothschild ouvre ses portes aux enfants fragilisés

Au sommet de la presqu’île du Cap Ferrat, entre Nice et Monaco, se dresse la Villa Ephrussi de Rothschild. Ce mythique palais aux reflets roses abrite en son sein une riche collection d’art : porcelaines de Sèvres et de Vincennes, toiles de maîtres (Fragonard, Boucher, Carpaccio, Tiepolo…), meubles Louis XVI, etc. Chaque année, des milliers de visiteurs, dont de nombreux enfants, viennent découvrir ces œuvres historiques et flâner dans les neufs jardins de la demeure.

Dans ce sens, la Villa Ephrussi de Rothschild s’est associée à la Fondation Culturespaces afin d’animer un programme d’éveil à la culture et à l’art à destination des enfants fragilisés par la maladie, le handicap ou l’exclusion sociale. Ce dispositif permet d’apprendre en privilégiant les sens, l’expérience, le dialogue et la manipulation. Il donne également les moyens aux plus jeunes d’exprimer leurs émotions et d’éveiller leur expression artistique par des activités pratiques. Le programme s’adresse aux écoles relevant du réseau d’éducation prioritaire (classes du CP au CM2), aux structures sociales, aux services pédiatriques, aux instituts médicaux éducatifs et aux associations de quartiers.

Début juin, la Fondation Crédit Agricole Provence Côte d’Azur et la Fondation Crédit Agricole Solidarité et Développement ont soutenu la conception de kits pédagogiques, élaborés par la Fondation Culturespaces, destinés aux participants des ateliers « Les secrets des jardins de la Villa Ephrussi de Rothschild ».

Les enfants de 6 à 12 ans, encadrés par une équipe de médiateurs, ont été amenés à observer l’architecture de la villa et des jardins afin de pouvoir les dessiner, à composer le leur, qu’il soit à la française ou japonais, sous forme de puzzle, à en découvrir les senteurs exotiques, fleuries ou provençales, etc.

Construit par la baronne Béatrice Ephrussi de Rothschild entre 1907 et 1912, ce palais a vu défiler pas moins de quinze architectes en cinq ans afin de donner vie au palais qu’elle avait imaginé. Comme pour la Villa, la baronne a fait appel à des personnalités de renom pour la création des jardins, comme Harold Peto, paysagiste alors fort prisé en Europe et aux États-Unis. Tout au long de sa vie, elle a constitué une collection d’art remarquable. Celle-ci ainsi que sa propriété ont été léguées à l’Académie des Beaux-Arts.