Neige, vache égérie du Salon de l’agriculture, se prépare

Une tête toute blanche à l’image de son prénom. De grands yeux bruns protégés par des lunettes naturelles, un regard doux souligné de cils soyeux couleur châtaigne, une robe rouge aux nuances d’acajou, un corps robuste dressé sur ses pieds solides de marcheuse, de scintillants sabots noirs. L’égérie du Salon international de l’agriculture 2022 sera bientôt sous le feu des projecteurs mais, en attendant de se faire admirer et caresser par de nombreux admirateurs, elle se laisse aller aux bons soins prodigués par son propriétaire. Neige fait la fierté de Philippe Missillier, éleveur de race Abondance et producteur de reblochon fermier au sein d’un Gaec familial. La vache vedette est née il y a quatre ans sur une piste de ski de la station du Grand-Bornand, à l’endroit même où se trouve l’alpage du troupeau Abondance au Gaec du Maroly, à 1 580 mètres d’altitude. La famille y séjourne avec son troupeau du mois de mai au mois d’octobre.

Jamais, depuis l’existence du Salon de l’agriculture, la race de vaches laitières Abondance n’avait été mise à l’honneur. « C’est une première pour Neige alors on la prépare un peu plus chaque jour : nous la brossons beaucoup, lui apportons des soins particuliers et nous essayons de l’adapter au bruit, à la musique, à la lumière, etc. Le régime alimentaire ne change pas, il est composé de céréales et de foin », explique l’éleveur qui est aussi président de l’Organisme de sélection des races alpines réunies. « C’est une fierté pour nous. Et surtout, il s’agit d’une aventure que l’on ne vit qu’une fois. Un grand moment que l’on prépare depuis de longs mois car l’Abondance avait été élue race de l’année 2021. Le report du salon n’a fait qu’exacerber notre impatience ! », sourit Philippe Missilier.

S’il s’agit de sa onzième participation au Salon de l’agriculture, Philippe Missillier admet vivre les préparatifs de cette édition 2022 avec effervescence. Le Crédit Agricole des Savoie rendra visite à l’éleveur durant une journée. « J’ai de bons rapports avec le Crédit Agricole, je suis client depuis toujours. Je me sens soutenu, écouté, accompagné dans mon métier d’éleveur. Pour le développement de la race, c’est très important », conclut-il.