Le Salon international de l’agriculture se tiendra du 26 février au 6 mars. Un vent de fraicheur soufflera sur cette édition 2022 à la saveur particulière. Et pour cause. Le monde agricole était dans l’expectative en début d’année ne sachant pas si cette 58e édition serait maintenue. Au-delà du soulagement, il y a la joie et l’impatience des retrouvailles, avec des attentes très fortes à quelques semaines des élections présidentielles.
La crise sanitaire nous a rappelé à quel point l’agriculture et l’alimentation font partie des secteurs stratégiques qui méritent de poser une véritable politique de souveraineté, intégrant à la fois les notions de qualité alimentaire et de développement durable.
L’agriculture a devant elle de véritables défis à relever : démographique avec une perte de 100 000 exploitations en dix ans ; technologique avec l’essor de l’agriculture numérique et l’enjeu de la data ; sociétal avec des réponses à apporter quand les attentes et exigences de qualité et de transparence du consommateur sont de plus en plus fortes ; climatique et environnemental avec une profession particulièrement affectée par le changement climatique et la nécessité de réduire ses impacts ; mais aussi et surtout un enjeu économique car, pour être capable de mener à bien les transitions qui s’imposent sur leur exploitation, les agriculteurs doivent être en capacité de vivre convenablement de leur métier.
Quant à l’alimentation, les enjeux sont là aussi très forts. Le plus important étant de fournir une alimentation sûre et abordable à l’ensemble de la population. La crise sanitaire a perturbé les équilibres avec la flambée des prix des matières premières. Par exemple, le porc français est au plus mal : la filière a dénoncé une « crise historique » traversée par ses éleveurs depuis un an, contraints de vendre à perte leurs bêtes face à la chute du cours du porc et à l’envolée des coûts de production.
En 2021, au moment où la Salon de l’agriculture aurait dû se dérouler porte de Versailles, notre site creditagricole.info avait consacré un dossier aux transitions agricoles. Déjà, nous nous nous interrogions sur la manière d’accompagner les agriculteurs dans leur volonté de produire de manière durable une alimentation de qualité dans un environnement impacté et un contexte économique fragilisé.
Depuis, le groupe Crédit Agricole a présenté son projet sociétal. La banque numéro un des agriculteurs a fait un certain nombre de propositions pour soutenir et accompagner le monde agricole. Ce projet, présenté en décembre dernier apporte des réponses. Pour encourager l’agriculture et l’agroalimentaire à s’adapter et à participer à la lutte contre le changement climatique, la banque verte crée dès cette année un fonds d’investissement et de dette responsable (objectif 1 milliard d’euros) pour accompagner l’évolution des techniques vers un système agroalimentaire compétitif et durable.
L’agriculture est, avec la forêt, l’un des secteurs qui permet de stocker du carbone. Le développement des pratiques de stockage repose sur le passage à l’échelle des initiatives de terrain et sur la structuration d’un marché en France. Le Crédit Agricole va explorer l’utilité d’une plateforme d’échange de crédits carbone de la ferme France. La banque s’investit sur cet enjeu majeur en soutenant les expérimentations et initiatives locales. Dans un premier temps, et en cohérence avec cet engagement, le Groupe a acquis 25 000 tonnes de carbone issues de la Ferme France. Ce carbone séquestré par les agriculteurs des territoires permet de lutter contre le changement climatique et présente également des co-bénéfices en termes de biodiversité, de durabilité de l’alimentation et d’entretien des espaces ruraux qui font la diversité et l’attractivité de notre pays.
La banque s’intéresse aussi de près aux conclusions rendues à l’issue du Varenne agricole clôturé le 1er février. Lancé le 28 mai 2021 à la demande du Président de le République, le Varenne agricole de l’eau et du changement climatique aura mobilisé plus de 500 structures et 1 500 participants pendant huit mois. Le Premier ministre Jean Castex a fait plusieurs annonces relatives à trois chantiers du Varenne, à commencer par la réforme de la gestion des risques. Les deux autres volets concernent l’adaptation de l’agriculture au changement climatique et la mobilisation et la gestion de la ressource en eau.
Enfin, parce qu’il veut contribuer à renforcer la souveraineté alimentaire et parce qu’il souhaite renouveler sa confiance dans l’agriculture et dans les jeunes qui construiront l’alimentation et les pratiques de demain, le Crédit Agricole continuera sa très forte mobilisation pour l’installation des nouvelles générations d’agriculteurs en facilitant la transmission des exploitations mais aussi en accompagnant de nouveaux profils d’agriculteurs car il s’agit là d’un défi immense pour le monde agricole. Aujourd’hui, la France compte environ 15 000 installations par an. 60 % des porteurs de projet ne sont pas issus du milieu agricole et 55 % des installations sont réalisées en dehors du parcours aidé.
Instance politique du Crédit Agricole, la Fédération nationale du Crédit Agricole est une association loi 1901. Ses adhérents sont les Caisses régionales, représentées par leurs présidents et leurs directeurs généraux.
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