Créée en 2008, la blockchain, technologie de stockage et de transmission d’informations sans organe de contrôle, s’est fait connaître via le bitcoin et les monnaies virtuelles. Cette révolution numérique s’étend à d’autres domaines. Le Crédit Agricole s’intéresse de près à cette technologie.
Le 31 octobre 2008, dans le sillage de la crise des subprimes et du krach boursier, un mystérieux développeur informatique dénommé Satoshi Nakamoto publie un guide pratique décrivant le fonctionnement d’une monnaie numérique décentralisée : le bitcoin. Son idée ? Se passer des banques en créant un moyen de paiement alternatif. Ce guide publié sur Internet est le résultat de nombreuses expériences réalisées dans ce sens depuis le milieu des années 80. Mais comment fait-on pour se passer des institutions financières ? Car, ces dernières tiennent les comptes. C’est là que la blockchain (chaîne de blocs) entre en jeu. Cette technologie trace chaque bitcoin et permet de créer un système chiffré de confiance, dit de pair à pair. Adossée à une blockchain, une monnaie se passe ainsi de banques en autorisant des paiements directs entre particuliers. Par exemple, quand vous faites un virement d’argent à quelqu’un, vous avez besoin de passer par votre banque, et bien là, la transaction se déroule en totale autonomie. Ces échanges sont ensuite répertoriés dans un livre de comptes virtuel accessible à tous et indestructible. L’ère du Web3 est née.
Des individus (baptisés « mineurs ») appartenant au réseau vérifient la provenance de l’échange d’information et sa validité. Dans la blockchain, toutes les transactions sont regroupées sous la forme de blocs. Chaque bloc doit ensuite être validé par les nœuds du réseau en utilisant une méthode algorithmique. Une fois que le bloc est validé, il est ajouté à la chaîne de blocs et devient donc visible de tous les utilisateurs.
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Selon certains, la blockchain sera aux transactions ce qu’Internet a été pour l’information. C’est une approche qui permet d’apporter davantage de fiabilité et d’efficacité dans les échanges, quels qu’ils soient. Aujourd’hui, cette technologie ultrasécurisée s’étend à d’autres domaines que celui du monétaire. Elle réinvente la manière dont les producteurs partagent les informations avec les consommateurs.
Aujourd’hui, les applications de la blockchain sont immenses que ce soit pour les banques, les assurances, le secteur de la santé, du luxe, de l’agroalimentaire, etc.
Les caractéristiques de cette technologie assurent aux consommateurs une transparence et une traçabilité tout au long du cycle de vie d’un produit. C’est pourquoi, elle commence à être utilisée dans l’agroalimentaire en donnant facilement aux consommateurs l’origine des produits qu’ils achètent. Et, du côté des professionnels, elle favorise également le suivi et la gestion des risques sanitaires.
Les assurances y voient un intérêt pour accompagner leurs adhérents avec un maximum de transparence dans les usages de leur voiture. Dernier exemple intéressant, la blockchain est utilisée en joaillerie afin de sécuriser un certificat numérique d’authentification.
Source : Eco/Casa.
Le groupe Crédit Agricole se penche sur cette innovation. Dans la Caisse Atlantique Vendée, O°Code, une start-up du Village by CA Atlantique Vendée, a imaginé une technologie originale de blockchain privative. Celle-ci permet de sécuriser un processus réglementaire et régulier comme l’envoi des lettres de caution annuelles. Cette blockchain assure une traçabilité de chaque envoi individuel postal, une preuve du contenu de l’information individualisée ainsi qu’un suivi précis du processus de facturation. La Caisse régionale et Cofilmo, entreprise spécialisée dans le traitement et la gestion de documents à caractère sensible, sont à l’initiative de l’expérimentation. Une première à l’échelle du groupe.
• Cryptographie : ensemble de procédés visant à crypter des informations pour en assurer la confidentialité entre l’émetteur et le destinataire. • Minage : le minage est une opération technique permettant de valider un ensemble de transactions à l’intérieur d’un bloc. • Mineur : désigne, en informatique, les personnes qui gèrent les transactions de la blockchain. Mais les mineurs sont surtout des sociétés spécialisées (qui peuvent aussi se regrouper pour décupler leurs puissances de calcul – on parle alors de pool de mineurs). • Nœud : ordinateur relié au réseau blockchain et utilisant un programme relayant les transactions. Les nœuds conservent une copie du registre blockchain et sont répartis partout dans le monde. • Blockchain publiques : ouvertes à tous, une blockchain publique peut être assimilée à un grand livre comptable public, anonyme et infalsifiable. • Blockchain privées : l’accès et l’utilisation sont limitées à un certain nombre d’acteurs. |
La blockchain : et si on résumait ? 1. C’est une technologie de stockage et de transmission d’informations, prenant la forme d’une base de données 2. qui a la particularité d’être partagée simultanément avec tous ses utilisateurs et qui ne dépend d’aucun organe central. 3. A pour avantage d’être rapide et sécurisée 4. et dont le champ d’application est bien plus large que celui des cryptomonnaies/crypto-actifs (assurance, logistique, énergie, industrie, santé, etc.). Source :https://www.economie.gouv.fr/entreprises/blockchain-definition-avantage-utilisation-application |
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Instance politique du Crédit Agricole, la Fédération nationale du Crédit Agricole est une association loi 1901. Ses adhérents sont les Caisses régionales, représentées par leurs présidents et leurs directeurs généraux.
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