Le Crédit Agricole Centre Loire aux côtés de Duralex®

C’est une histoire comme on les aime : une histoire de savoir-faire, d’emplois, de territoire, de souvenirs. Duralex® est une manufacture de près de quatre-vingts ans, située à proximité d’Orléans, à La Chapelle Saint-Mesmin. Elle fabrique notamment de la vaisselle en verre trempé, dont les fameux verres Gigogne® des cantines d’antan et Picardie®. Désormais, ils arborent des couleurs pour designer notre quotidien… Placée en redressement judiciaire en avril 2024, l’entreprise connaît un énième dépôt de bilan. En juillet, le tribunal d’Orléans autorise les salariés à la reprendre : elle est transformée en société coopérative et participative (Scop).

Entre les deux étapes, le Crédit Agricole, qui n’était pas encore lié à Duralex®, tente de trouver des solutions, se rapproche des pouvoirs publics qui eux aussi rassemblent les forces pour sauver l’entreprise et ses 228 emplois. « Le Crédit Agricole a considéré qu’une trajectoire de redressement était réaliste et le conseil d’administration de la Caisse Centre Loire a fait part de l’importance de soutenir un tel projet local. La sauvegarde de l’emploi, une manufacture française, des valeurs partagées, l’accompagnement du territoire… Nous nous sommes pris au jeu, développe Marc-Antoine de Hannuna, directeur entreprises et territoires de la Caisse Centre Loire. L’idée de la Scop nous a plu, c’est un modèle qui fonctionne plutôt bien dans l’agriculture.

Un accompagnement très challengé

Nous avons eu de nombreux échanges, directs et francs, avec les salariés et les dirigeants. Nous avons discuté et challengé tous les aspects du dossier pour coconstruire ensemble des solutions solides et pérennes, dans l’accompagnement financier comme extra financier. Par exemple, en matière de transition énergétique, nous avons étudié les investissements potentiels à faire pour réduire les factures avec CA Transitions et Energies. De son côté, la métropole orléanaise va créer une société et leur vendre de l’énergie photovoltaïque à prix coûtant. Nous nous sommes appuyés sur les solutions du groupe comme l’affacturage par exemple et proposé des partenaires tel ABF Décisions pour rechercher des subventions, ou encore Altios pour le développement à l’international qui absorbe 80 % des ventes de Duralex® et la Coface. Nous avons aussi regardé le marketing et la distribution. Nous avons présenté les dirigeants de Duralex® à l’écosystème régional. Les pouvoirs publics ont également tout fait pour sauver cette entreprise ; la BPI garantit la moitié des financements grâce à un fonds de la région.

En tant que banquier, nous avons accompagné Duralex® en apportant notre valeur ajoutée. Rarement une entreprise ne m’aura apporté la satisfaction de me sentir aussi utile ! Le Crédit Agricole est un banquier du territoire et agit à tous les niveaux : humain, social et sociétal. Penser global, agir local prend ici tout son sens ! C’est vraiment une très belle initiative ».

(1) Le nom Duralex® provient de la locution latine Dura lex, sed lex qui signifie « la loi est dure, mais c’est la loi ».