Rencontre avec un expert transition énergétique et environnementale au Crédit Agricole Alsace Vosges.

Fin juin, le Crédit Agricole Alsace Vosges a réuni des dirigeants d’entreprises vosgiennes pour une table ronde autour du photovoltaïsme et de l’autoconsommation. Objectif : partager les bonnes pratiques pour mettre en œuvre des projets de transition énergétique. Un événement qui illustre la stratégie de la banque régionale en la matière : allier expertise et proximité pour lever les freins et accompagner ses clients face aux défis de demain. Rencontre avec Zacharie Rubio-Hssain, expert transition énergétique et environnementale au Crédit Agricole Alsace Vosges.

Le Crédit Agricole Alsace Vosges est pleinement engagé dans l’accompagnement des transitions. Quel est aujourd’hui son périmètre d’action ?

Zacharie Rubio-Hssain : Cela fait trente ans que le Crédit Agricole soutient la production d’énergies renouvelables sur son territoire. Trente ans, c’est une belle expérience. Nous avons le recul et l’expertise nécessaires pour identifier les points de vigilance dans ces domaines et nous souhaitons en faire bénéficier nos clients. Aujourd’hui nous couvrons la production d’énergies renouvelables qui inclut le photoélectrique, la méthanisation, l’hydroélectricité, l’éolien mais aussi la performance énergétique et environnementale au sens large : audits énergétiques, bilan carbone, économie d’énergie dans les process, dans les bâtiments, les nouvelles mobilités douces…. Nous sommes aussi positionnés sur les accompagnements des démarches RSE globale de nos clients pour qu’ils puissent construire des feuilles de route structurée sur ces thématiques.

En quoi est-ce pertinent qu’une banque s’intéresse à ces sujets ?

Z.R.H : Parce que nous sommes à la croisée des chemins. Tous les projets qui touchent à l’environnement, à la nature, à la biodiversité, à l’énergie, qu’ils soient portés par une association, une petite entreprise, une collectivité publique ou des particuliers, ont besoin de financement. C’est notre cœur de métier. Nous sommes un point d’entrée incontournable.

Mais désormais, vous apportez une brique supplémentaire.

Z.R.H : Aujourd’hui, un chef d’entreprise a un réel besoin d’accélérer sa transition énergétique mais il est en manque de compétences techniques et de temps. Il ne sait pas par où commencer. Nous l’accompagnons pour identifier les problématiques et définir les pistes d’action. C’est la première brique : comprendre ce qu’il faut faire. Pour cela il a fallu recruter des profils à double compétences : technique et bancaire. Par exemple, moi, je viens du monde de l’ingénierie environnementale. Il y a 15 ans, j’étais le premier profil de ce type à être engagé par une banque mutualiste. Ensuite, il faut définir avec qui le faire. Nous permettons au chef d’entreprise de travailler avec des partenaires fiables parmi les plus compétents du marché, que nous avons sélectionnés pour lui sur toutes les thématiques de la transition énergétique. Ainsi nous sécurisons les projets et les réalisations. Et puis nous lui apportons des propositions commerciales établies sur mesure, spécifiques à ses besoins, et nous l’appuyons pour les comprendre et les comparer. C’est là notre rôle de tiers de confiance. Notre proposition de valeur, c’est de faire gagner beaucoup de temps à nos clients et, d’être impulseur de solutions. »

Une quarantaine de personnes étaient présentes pour échanger et découvrir les témoignages de professionnels du secteur et de porteurs de projet lors de la table-ronde « Mieux comprendre pour agir » organisée à Thaon-les-Vosges le 18 juin dernier dans les ateliers de production de Moustache Bikes, fabricant vosgien de vélos électriques. © Moustache Bikes

Quelle relation tissez-vous avec les dirigeants que vous accompagnez ?

Z.R.H : C’est une relation que je ne qualifierai pas d’intime mais dans laquelle nous sommes obligés d’aborder des sujets qui sont systémiques à l’entreprise. Nous sommes en relation avec les comités de direction. Nous parlons stratégie, vision, contraintes, valeur ajoutée, marge, compétitivité… et surtout de la manière d’intégrer la RSE et les transitions dans leur modèle d’affaire pour en faire un atout commercial.

Et pour quels résultats ?

Z.R.H : Nous accompagnons des acteurs très différents. Nous avons par exemple accompagné récemment une scène nationale pour l’audit énergétique de ses bâtiments. Nous leur avons produit une feuille de route qui comprend un plan d’action avec des recommandations, les économies potentielles et bien sûr, les coûts d’investissement nécessaire pour y arriver. Nous avons aussi guidé une enseigne de la grande distribution sur le bilan carbone de son activité, une entreprise sur l’intégralité de sa stratégie RSE et carbone, et une grande surface sur la solarisation de son parking avec des ombrières photovoltaïques en autoconsommation. Les TPE et les PME sont agréablement surprises et très demandeuses. Les ETI et les grandes entreprises rencontrent le plus de problématiques et elles sont déjà plus structurées. Mais nos offres de services et d’accompagnement trouvent quand même un large écho chez elles car nous apportons quelque chose de plus que ce qu’elles avaient l’habitude de faire. Nous sommes les seuls, à l’heure actuelle, dans le secteur bancaire à apporter à la fois le conseil et les solutions.

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