Buddy, le robot social

Comment devient-on ingénieur en robotique ?

Rodolphe Hasselvander : Enfant, j’étais passionné par les robots et rêvais d’en faire mon métier. Après des études d’ingénieur en robotique et en IA, j’ai travaillé pour Peugeot avant de rejoindre le centre de robotique intégrée d’Île-de-France dont j’ai repris la direction. On a fait rouler des voitures autonomes quinze ans avant Google et on a créé des robots humanoïdes… C’était une expérience vraiment enrichissante !

Comment est né Buddy ?

R. H. : En 2013, la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie me sollicite afin de rédiger une note sur les robots d’assistance aux personnes âgées dans le monde. J’y glisse une visualisation en 3D d’un petit robot compagnon pour les seniors, que je rêvais de faire depuis plusieurs années. De fil en aiguille, Buddy, via la start-up Blue Frog Robotics, voit le jour. Aujourd’hui, il est principalement vendu aux écoles, aux centres spécialisés et aux Ehpad. D’ailleurs, la start-up a été lauréate du concours mondial d’innovation 2030 dans la catégorie Silver économie.

Justement, comment fonctionne-t-il ?

R.H. : Buddy est un robot émotionnel, un compagnon, conçu pour créer du lien avec les utilisateurs et leur entourage. Il peut être enrichi de fonctionnalités : faire la lecture, rappeler un rendez-vous médical, favoriser le lien social, etc. Nous souhaitons devenir le leader mondial de la « robotique sociale ». Il faut donc acculturer le public et notamment les jeunes aux nouvelles technologies. Nous souhaitons équiper les lycées de robots Buddy. Nous travaillons également avec le Crédit Agricole Centre Loire afin de placer un robot qui accueillerait et orienterait les visiteurs.