Cela a tout d’une révolution. Mener les transitions qui s’imposent en faveur du climat implique des changements profonds et un impératif : celui de mobiliser tous les secteurs d’activité dans la mise en œuvre de stratégies indispensables à la protection de l’environnement. A l’aune de ce monde nouveau, favorable aux générations présentes et futures, le Crédit Agricole, financeur de l’économie et acteur historique des transitions, est aux avant-postes.
Financer et investir durablement, qu’est-ce que cela signifie ? Pour faire simple : le propre de l’activité d’une banque consiste à transformer l’épargne confiée par les clients en crédits qui permettent de financer les projets d’autres clients. L’activité d’investissement consiste, quant à elle, à utiliser les ressources propres de la banque pour investir dans des entreprises ou des projets du territoire.
Dans ce contexte de transition environnementale, comment faire en sorte que ces financements/investissements soient de plus en plus durables, ou encore « responsables » ? Fort de sa place de premier financeur des énergies renouvelables en France, le Crédit Agricole s’est également fixé l’objectif de parvenir à la neutralité carbone en 2050 (ndlr : qui consiste à atteindre le point d’équilibre entre les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre). Pour ce faire, il a initié un important chantier méthodologique, regroupant ses principales entités de financement (filiales de Crédit Agricole S.A. – Crédit Agricole CIB, Crédit Agricole Consumer Finance, Crédit Agricole Leasing & Factoring, LCL, Crédit Agricole Italie – et les Caisses régionales), afin de définir des trajectoires lui permettant de tenir ses engagements.
Les entités, les métiers, les hommes et les femmes ont ainsi été embarqués dans la transformation de leur approche commerciale, relationnelle, réglementaire avec un seul et même objectif : « verdir » les principaux secteurs de l’économie financés par la banque, et en priorité les plus carbonés (énergie, transport…). De quelle manière ? Par exemple, en mettant en place des crédits - pour les clients particuliers, professionnels, les entreprises - finançant des projets qui ont le moins d’impact possible sur la planète : des offres sur la mobilité électrique, la rénovation énergétique des logements, pour l’achat de panneaux photovoltaïques, pour la construction de parcs éoliens, ou la géothermie, ou encore pour la biomasse chez les agriculteurs, et en proposant aussi des crédits carbone, via le monde rural, aux entreprises souhaitant compenser leurs émissions…
Tout cela, avec une même approche d’universalité : accompagner tous les clients, des plus fragiles aux plus fortunés. « Nous accompagnons nos clients dans tous leurs projets de vie et, bien sûr, dans leurs transitions qui visent un objectif écologique. Pour ce faire, ces projets doivent répondre à un nombre d’exigences fixées par la Commission européenne, l’intention est louable mais le cadre strict ne permet malheureusement pas de pouvoir soutenir autant de projets « verts » que ce que l’on souhaiterait. Il faudra du temps pour que les entreprises s’alignent à ce cahier des charges de plus en plus exigeant. Pourtant, ce sont elles qui portent le lourd fardeau de la décarbonation, mais néanmoins indispensable. Notre rôle est de les orienter, de les accompagner et de les soutenir », confie Stéphanie Renault, directrice du marché clients à la Fédération nationale du Crédit Agricole.
Même constat pour Benoît Passaga, directeur du marché des entreprises et secteur public chez Crédit Agricole SA. : « Face aux enjeux de développement et d’aménagement des territoires, le marché des entreprises a l’ambition d’être figure de proue », déclare-t-il. « En conséquence, avant de proposer un financement, c’est toute une stratégie relationnelle qui est déployée pour accompagner nos clients chefs d’entreprise, ou collectivités locales dans la mise en œuvre de leurs transitions. Une démarche à laquelle les chargés d’affaires dans les Caisses régionales sont aujourd’hui formés avec le concours de l’Ifcam et des experts métiers Groupe. Concrètement, cela commence par un entretien ciblé autour de questions économiques, environnementales, de gouvernance, sociétales et sociales, pour ensuite construire avec nos clients des solutions ad hoc . Il faut prendre le temps de peser les choses avec eux. L’aspect réglementaire est une des dimensions à intégrer car elle peut challenger aussi la pérennité de l’entreprise. Notre rôle est donc d’accompagner nos clients pour les aider à transformer les contraintes en opportunité pour leur entreprise, leurs salariés et leur territoire », explique-t-il.
Dans ce processus, les chargés d’affaires des Caisses régionales sont épaulés par les experts des filiales du Groupe et également par des conseillers en transition énergétique (déjà une cinquantaine) présents au sein des Caisses régionales, dans le cadre du lancement de l’activité spécifique Crédit Agricole Transitions & Energies (cf article ci-dessous). Cette organisation est fidèle aux ambitions portées par le projet Sociétal du Groupe. « Les clients sont nombreux à nous interpeller sur nos actions concrètes face à ces enjeux de transitions. Notre projet sociétal nous donne une grande légitimité pour les accompagner », conclut Benoît Passaga.
Pour accompagner les clients et les entités du Groupe dans leurs transitions, le Crédit Agricole a créé, en juin 2022, Crédit Agricole Transitions & Energies (CA&TE). Avec 65 collaborateurs, CA T&E se structure au travers de deux activités : la production et la fourniture d’électricité renouvelable en circuit court et le conseil et les solutions en transitions sur les démarches de sobriété. CA T&E accélère l’avènement des EnR, du sourcing des projets, jusqu’à la fourniture pour les clients dans les territoires, en s’appuyant sur la dynamique des banques et métiers experts du Crédit Agricole, avec l’ambition d’atteindre 1 milliard d’euros en faveur du renforcement de la filière EnR. Cette nouvelle capacité d’investissement, qui vient en complément des fonds locaux existants, permettra de contribuer au renforcement des fonds propres des développeurs, et au Groupe, de devenir propriétaire d’actifs de production. « Avec CA T&E, le groupe devient énergéticien des territoires. Nous contribuons à faire émerger des projets et mettre en place des boucles de fourniture d’EnR en circuit court », confirme son directeur général, Jean-Paul Duhamel.
Instance politique du Crédit Agricole, la Fédération nationale du Crédit Agricole est une association loi 1901. Ses adhérents sont les Caisses régionales, représentées par leurs présidents et leurs directeurs généraux.
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